vendredi 19 juillet 2013

Puggy, à la conquête du monde, fait escale aux Francos

Trois jeunes hommes branchés entrent décontractés dans la salle de conférence de presse où les attendent une petite vingtaine de journalistes. On connaît bien leur visage, désormais. L'Anglais Matthew Irons, le Français Romain Descampes et le Suédois Egil Franzen ont, semble-t-il, trouvé la clé du succès avec leur dernier album au titre prémonitoire "To win the world". Les questions des journalistes s'enchaînent et les musiciens y répondent en sirotant un cocktail jus de pamplemouse Schweppes Tonic.


Où en est votre conquête du monde?

Actuellement, nous essayons de nous développer en France et en Hollande. Petit à petit, nous tentons de nous faire connaître à l'étranger, mais c'est difficile pour un groupe européen de s'exporter sur les autres continents.

Quelle stratégie développez-vous pour convaincre à l'étranger?

Nous n'avons pas de stratégie. On ne planifie pas notre carrière. Certains artistes travaillent comme ça, et ce n'est pas une mauvaise chose en soi, car il faut avoir de l'ambition dans ce métier, mais personnellement, quand je me mets à mon piano, je ne me dis pas "je vais composer un single". On ne va pas mettre des sonorités hongroises dans nos chansons pour conquérir la Hongrie! (Rires)

Vous avez collaboré avec les jeunesse musicales; quelle est votre relation avec le public jeune?

Les jeunesses musicales, c'est un super réseau, on le conseille à tout le monde! Ca nous a ouverts au public jeune. On a beaucoup joué dans des universités. L'avantage, c'est que les jeunes sont très honnêtes, tu sais directement si tu plais ou pas! Mais notre public est composé de gens de tous âges, c'est ce qu'on constate en séances de dédicaces...

Vous allez jouer à Forest National le 22 février 2014; comment ça se passe? Vous n'appréhendez pas trop?

Pour le moment, les places se vendent bien! Jamais un groupe n'a fait soldout à Forest. Alors si on y arrive, c'est la fête! Vous savez, la majorité de notre carrière, on a joué devant des publics qui ne nous connaissaient pas. Ca fait peu de temps que les gens connaissent nos chansons. Forest, c'est un pari: on verra après si le costume était trop grand pour nous ou s'il était bien taillé.

Aujourd'hui 18 juillet commence Dour. Plus jeunes, vous étiez plutôt Dour ou Francos?

Aucun des deux. Romain: Moi j'étais plutôt Pinkpop. Egil: Et moi Pukkel Pop. Mais maintenant on n'a malheureusement plus l'occasion d'aller dans les festivals, car on joue tous les week-ends.

Et ici, aux Francos, quels artistes voudriez-vous voir?

Olivia Ruiz a joué hier (mercredi, ndlr) et c'est un sacré bout de femme! Elle a vraiment une présence sur scène. Il y a Cali aussi qu'on aime beaucoup...

Ozark Henry, qui est aussi programmé sur cette édition des Francos, traduit sur scène une de ses chansons en français. L'expérience vous tente?

Jouer en français, on n'a rien contre. Mais moi (Matthieu, ndlr) je serais incapable d'écrire correctement en français. C'est une question qui revient souvent, on nous dit qu'il y a déjà trop de groupes anglophones, mais je suis Anglais, je n'y peux rien! (Rires) Et puis je (Romain, ndlr) trouve que la musique anglophone fonctionne bien, on ne voit pas pourquoi il faudrait chanter en français ou en néerlandais.

Vous n'êtes aucun d'origine belge mais vous habitez à Bruxelles et êtes donc considéré comme un groupe belge. Pour vous, c'est quoi l'identité de la musique belge?

Il n'y en a pas. Ce sont les Français qui adorent dire qu'il y a une marque belge, mais en réalité, il n'y a pas de généralité à faire: prenez dEUS, Montevideo, Stromae et Puggy, on est tous très différents. C'est ça qui fait la richesse, c'est la diversité!

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